« La Vérité, l'âpre Vérité »

Le vrai visage de Trotski

  • 11 décembre 2011

 

Trotski jouit en France d’une aura surprenante et totalement usurpée. Les trotskistes ont réussi à introduire une distinction entre le stalinisme et le communisme. Un grand nombre d’intellectuels de gauche ont une vision trotskiste de l’histoire : Staline aurait été un tyran sanguinaire qui a dévoyé la doctrine communiste humaniste prônée par Lénine et Trotski.

 

Rien n’est plus éloigné de la vérité. Trotski a été tout aussi sanguinaire que Staline et s’il n’a que quelques millions de morts à son actif – contre une vingtaine de millions pour Staline – c’est uniquement parce qu’il a disposé de moins de temps.

Trotski, de son vrai nom Lev Davidovitch Bronstein, est né en 1879 d’une famille juive bourgeoise. Il adhère très jeune aux idées communistes et est interné sous le Tsar. Il réussit à s’évader et fait plusieurs séjours à Paris et à Londres. Il soutient alors des thèses relativement démocratiques de prise du pouvoir, proches de celles des Mencheviks.

 

Il rejoint Lénine en mai 1917 et participe avec lui à la Révolution d’Octobre. Il est chargé de former l’Armée Rouge (23 février 1918) pour combattre les Russes Blancs et les troupes étrangères qui les soutiennent (Français, Anglais, Polonais, Tchèques, Hongrois). Son influence augmente au sein du trio qu’il forme avec Lénine et Staline et il érige (contre l’avis de Staline) les principes du bolchévisme :

–       La noblesse russe a contrôlé la Russie avec quelques centaines de milliers de personnes et les bolcheviks doivent faire de même,

–       L’état bolchévique est un état ouvrier constitué d’ouvriers industriels et d’ouvriers agricoles. Toutes les autres classes sont abolies et la bourgeoisie doit être exterminée,

–       Les bolcheviks contrôleront les ouvriers en interdisant les syndicats et les associations et en réprimant toute contestation. Les révoltés pourront être massacrés en toute légitimité car le bolchévisme, c’est le parti des ouvriers,

–       Les paysans sont une sous-race et ils doivent être transformés en ouvriers agricoles sous le contrôle bolchevique,

–       La monnaie est supprimée. L’état se charge de la production et de sa répartition vers chaque ouvrier,

–       La révolution prolétarienne ne peut se limiter à un pays mais doit se propager par les armes, comme l’avait fait en son temps l’islam. L’Armée Rouge doit être l’instrument de la révolution universelle par les armes.

 

Les méthodes de Trotski sont radicales :

–       Dans l’Armée Rouge, 30% des officiers blancs sont maintenus à leur poste. Leurs familles sont prises en otage et massacrées en cas de désertion ou de défaite,

–       La famine est organisée afin de soumettre les paysans. De nombreux paysans russes sont enrôlés comme ouvriers industriels dans les industries d’armement et dans l’Armée Rouge. La production agricole russe ne suffit plus à nourrir le pays et les récoltes sont partiellement puis totalement confisquées. C’est ainsi l’Ukraine qui est pillée pour nourrir la Russie,

–       Des milliers de popes sont passés par les armes car ils sont jugés non intégrables dans le bolchévisme,

–       Le travail forcé est érigé comme un « principe du socialisme »,

–       Les alliés d’hier sont massacrés une fois le succès obtenu. Trotski est devenu le spécialiste de l’alliance-trahison. Il a utilisé les Mencheviks, les Anarchistes et les Socialistes Révolutionnaires puis les a fait exécuter.

Trotski a été l’instigateur de la Terreur Rouge qui visait à l’extermination totale de la bourgeoisie. Les directives de la Tcheka étaient claires : « Nous ne faisons pas la guerre contre les personnes en particulier. Nous exterminons la bourgeoisie comme classe. Les seuls critères à appliquer sont l’origine, l’éducation, l’instruction et la profession. ». Trotski a également été la main armée du massacre des cosaques du Don. La « décosaquisation » répond largement à la notion de génocide : l’ensemble d’une population exterminée en tant que telle, les hommes fusillés, les femmes et les enfants déportés, les villages rasés.

Dans l’imagerie d’Epinal qui entoure le personnage, Trotski est souvent représenté en héros libérateur sur le marchepied de son fameux train blindé. C’est un train hérissé de canons et de mitrailleuses qui est utilisé comme moyen de pénétration, de terreur et de conquête. Le train avance en arrosant tout ce qui bouge sur son passage. L’Armée Rouge avait à l’origine 20 trains et en a eu jusqu’à 280. Trotski laissait croire qu’il y en avait beaucoup mois pour donner l’illusion qu’il était partout. Dans son train blindé, il avait deux cents hommes à son service et faisait enlever des filles sur son passage pour assouvir ses besoins sexuels. Il était toujours habillé comme un dandy et, pendant la guerre, faisait venir son tailleur de Londres. Evidemment, cet aspect du personnage est moins connu.

De 1918 à 1921, Trotski entra dans une paranoïa de plus en plus radicale au point d’inquiéter Lénine et surtout Staline. Développant l’idée de la Révolution Internationale Armée, il passa en 1919 un accord avec l’extrême droite militariste allemande, tout en continuant à soutenir les Spartakistes. Il pensait que les Spartakistes prendraient, avec son aide, le pouvoir en Allemagne et que les militaires voudraient laver l’affront du Traité de Versailles. Son but ultime était donc la France. Pour cela, il fallait commencer par balayer la Pologne qui se trouvait sur son chemin. Heureusement, le général Josef Pilsudski était bien renseigné et avait vu venir l’invasion de la Pologne. La France (le général Weygand) et l’Angleterre avaient accepté de lui envoyer des armes en quantité. Trotski rassembla une immense armée en mars 1920. Elle était censée pouvoir se confronter à la France et était composée de plus de 800 000 soldats russes sur le front polonais (avec une concentration de 5,5 millions de soldats entre Moscou et la frontière polonaise sur un total de près de 10 millions mobilisables), de 3 000 canons et mitrailleuses, de 250 trains blindés et de quatre divisions allemandes avec 6 000 officiers. En fait l’Allemagne et la Russie avaient déjà signé des accords secrets pour construire des usines d’armement et utiliser les camps d’entrainement en Russie, en violation du Traité de Versailles. De nouvelles lois, de nouvelles réglementations, des tracts, avaient été préparés par un groupe d’une centaine de français installés à Petrograd. La soudure Russie-France devait se faire par les chemins de fer allemands et des bogies au standard européen avaient été fabriqués. Les Polonais avaient averti le gouvernement français qui n’a néanmoins pris aucune mesure. Face à Trotski, l’armée polonaise disposait de 700 000 hommes et pour tous, il ne s’agissait que d’un combat pour l’honneur polonais.

En France l’insurrection armée se préparait à recevoir les sauveurs. Pendant ce temps, l’antimilitarisme et le pacifisme ambiant servaient de bouclier et nul ne semblait se préoccuper de cette menace. Quelques-uns néanmoins avaient compris le danger, tels De Gaulle alors détaché en tant qu’observateur. La victoire de Trotski et une invasion de la France par les bolchéviques auraient plongé le pays dans une ère glaciaire dont nul n’a idée aujourd’hui.

L’armée polonaise s’était fortement implantée sur la Vistule pour protéger Varsovie. Le général Pilsudski prit ses adversaires par surprise en menant à la fois une bataille de positionnement et de mouvement qui balaya le dispositif germano-bolchévique assez dispersé. La bataille a commencé le 6 août et le 14 août l’Armée Rouge se retirait en désordre poursuivie jusqu’au Niémen par les troupes polonaises. Le décryptage des communications radio de l’Armée Rouge a joué un rôle décisif dans la victoire. Il faut cependant remercier Staline qui, contredisant les ordres de Trotski, a interdit au général Boudienny, commandant l’armée du sud (Lwow), de faire mouvement sur Varsovie. Avec la défaite de Varsovie, l’étoile de Trotski dans le trio d’assassins qu’il formait avec Lénine et Staline a commencé à pâlir.

La bataille de la Vistule est probablement l’une des batailles les plus spectaculaires et les plus déterminantes de tout le XXème siècle car elle a permis d’arrêter un fou furieux voulant imposer sa paranoïa à l’Europe entière. Pourtant le monde libre n’a pas élevé de statue au général Pilsudski. Il est mort en 1935 en mettant en garde la France et l’Angleterre contre le danger nazi qu’il aurait voulu combattre par des frappes préventives à l’ouest et à l’est.

Trotski n’en est pas resté là. Les guerres une fois terminées, le peuple russe réclamait plus de liberté. C’est ce que demandèrent les soldats russes rentrés à leur base de Kronstadt. Trotski refusa toute négociation et fit massacrer les soi-disant mutins. Ils lui lancèrent : « Ecoute Trotski ! Tant que tu réussiras à échapper au jugement du peuple, tu pourras fusiller les innocents par paquets. Mais il est impossible de fusiller la liberté. Elle finira par se frayer son chemin. La révolte de Kronstadt fut écrasée en mars 1921. Seuls s’échappèrent ceux qui traversèrent le golfe de Finlande sur la mer gelée. Leurs familles restées à Petrograd furent toutes massacrées.

Mais la révolte grondait et malgré les menaces de Trotski, Lénine et Staline réussirent à l’écarter en le destituant de son poste en 1922. Il fut exclu du parti en 1927 puis expulsé. Staline a alors abandonné la révolution universelle par les armes au profit d’une révolution prolétarienne par pays.

Trotski séjourna en France, en Angleterre, en Norvège avant d’être reçu à bras ouverts par le président Mexicain Lazaro Cardosa, membre du Parti Révolutionnaire International. Trotski a effectué quatre séjours en France. Les deux premiers en 1902 et 1903 furent brefs. Le troisième fut nettement plus long et dura de novembre 1914 à octobre 1916. Enfin de juillet 1933 à juin 1935, son quatrième séjour lui donna l’occasion de nouer de nombreux liens avec des intellectuels et des syndicalistes, que l’on commencera à appeler trotskistes. C’est en France que fut fondée la 4ème Internationale, le 3 septembre 1938,  destinée à combattre les idées de Staline. Trotski était alors au Mexique mais il avait suffisamment de relais en France. Trotski a été blessé mortellement le 20 août 1940 par Ramon Ramirez (alias Jacques Monard ou Franck Jackson). Le gouvernement mexicain monta alors une machination pour faire croire que le bras de l’assassin avait été armé par Staline. En fait, il s’agissait simplement d’un agent de liaison de Trotski avec les réseaux terroristes actifs en Russie. Il a tué Trotski en lui disant : « Tu n’es qu’un salaud. Tu as tout ce que tu mérites. »

La propagande trotskiste présente son héros à travers son ouvrage « Ma vie », dans lequel ce pauvre pacifiste relate qu’il a dû malheureusement défendre ses idéaux les armes à la main. La réalité, c’est que le bilan des années Trotski est terrible :

–       Massacre de près d’un demi-million d’ouvriers et de paysans révoltés entre 1918 et 1922,

–       Ecrasement de la révolte de Kronstadt,

–       Famine de 1922 provoquant la mort de cinq millions de personnes,

–       Liquidation et déportation des Cosaques du Don en 1920,

–       Assassinat de centaines de milliers d’otages ou de personnes emprisonnées dans les camps.

Trotski n’a rien à envier à Staline : on peut l’élever au rang de boucher de l’histoire.

 

DANTON

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10 commentaires actuellement

  1. Très drôle de lire que quelques personnes défendent encore Trotski et Staline. J’ai lu intégralement le livre de Wolton, très référence, largement d’après les archives russes, mais aussi “les chuchoteurs”, lettres référencées relatant les souffrances par ceux qui les ont subies. Bien sûr, l’ouvrage de Courtois, également très référencé. Mais un partisan trotskiste n’est accessible à rien, sauf à son parti pris. Il oublie que les bourreaux les plus acharnés sont de petites gens, qui maniaient le couteau et le fusil, aux ordres des “grands penseurs”, ils n’ont pas besoin d’idéal, puisqu’ils tuent sans limites et c’est leur seule justification. Joukov a fait tuer inutilement des dizaines de milliers de russes, et ceux qui recherchent toujours, avec violence “des preuves”, sont peut-être les enfants de ceux qui ont trempé leurs bottes dans le sang.

  2. Trotsky était un agent britannique… il a été envoyé aux EU pour former des mercenaires (dont des russes)… il a été financé par le B’nai B’rith… il avait mission de dégager le tsar pour faire place au communisme…
    Le communisme est une escroquerie intellectuelle qui est en fait une création des Rockfellers (lire les mémoires)… Le but de la collectivisation était de rassembler les richesses produites et à terme de faciliter la spoliation..

    Vous vivez le terme de cette machine insensée.. La City vous en remercie vivement et la couronne vous conchie “royalement”.

  3. j ai lu avec interet votre article j ai ete un trotskyste idealiste devenu anarchiste staline son assassin oui trostsky comme son mentor un criminel oui mais sans le peuple sovietique et americain que serions nous devenus???et anglais sorry et les peuples de nos colonies

  4. Il n’ y avait pas de juifs pratiquants parmi les partisans de Trotsky mais
    uniquement des juifs laïques idéalistes qui pensaient naïvement que le
    communisme ferait disparaître l’ antisémitisme.Trotsky a été tué sur ordre de Staline.

  5. C’est quoi ce ramassis de connerie ? Vous devriez avoir honte de ce que vous écrivez !
    Naturellement, aucune source, aucune preuve de ce que vous avancez, juste un tissus de mensonges !

    Vous n’etes vraiment qu’un résidu de capote de facho illettré et d’un maman bien trop connue !

  6. Quelles sont vos références ? Quels ouvrages utilisez-vous ? Vous citez des phrases sans apporter la moindre source..
    Il n’est pas nécessaire d’écrire quelque réponse que ce soit puisque votre article n’est basé sur aucune source solide si ce n’est vos délires intellectuels..

  7. Que vient faire l’islam là dedans ????

  8. Bonjour,
    J’ai trouvé l’rticle très intéressant. L’auteur aurait quelques références à fournir svp ?

  9. quelques erreurs à corriger/ voit livre de R Service chez Perrin 2011
    le meurtre de Trotsky a bien été organisé par Ramon Rodriguez ,après qu’un commando de tueurs l’eut raté , toujours pour le compte de Staline.
    Après sa détention,Il fut accueilli à Moscou fini comme général du KGB ,et pris sa retraite à Cuba

  10. tout ça j le savais mais ça fait toujours du bien de le relire: ça réveille la vigilance!

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