« La Vérité, l'âpre Vérité »

L’affaire Karachi

  • 9 janvier 2012

 

Dans cette affaire, comme dans toutes les affaires similaires à gauche comme à droite, deux catégories de commissions ont été négociées :

–       Les commissions «officielles», versées aux négociateurs pakistanais et à certains amiraux,

–       La commission «de service», versée à des intermédiaires tels Ziad Takieddine et Abdul Rahman, dont une partie est susceptible de revenir en rétro-commissions.

Dans l’affaire en question, la commission de service s’est élevée à 4% du montant total du contrat de 825 millions d’euros, soit 33 millions. Malgré l’arrêt du versement de toute rétro-commission par Chirac, Takieddine aurait ainsi reçu 32 millions d’euros, lesquels se sont évanouis dans la nature.

 

Jugée sur les critères actuels, cette commission de 32 millions est totalement immorale mais, remise dans son contexte, elle correspond bien aux pratiques héritées de l’ère Mitterrand. En fait, cette somme est bien ridicule quand on la compare aux montants détournés par le « florentin ». Prenons simplement comme comparaison l’affaire Joséphine du prêt de 25 milliards de dollars de l’Arabie Saoudite à Mitterrand. Il a été prouvé que dans cette affaire, des banques américaines alimentées par les Saoudiens ont versé aux socialistes français – via des comptes aux îles Cayman – une somme de 1,3 milliard de dollars, soit environ 1 milliard d’euros. Pour l’anecdote, lors des transferts de fonds vers la France, quelques dizaines de millions additionnels se sont évaporés dans les banques nationalisées alors aux mains des amis du pouvoir socialiste.

 

Mettons bien les montants en perspective : d’un côté 32 millions pour l’affaire Karachi, de l’autre plus d’1 milliard d’euros pour la seule affaire Joséphine !

 

Si on prend en compte toutes les affaires de la Mitterrandie – UTA, Boucheron, Triangle, Noblesac, Luchaire, Urba, Destrade, Erulin, MNEF, ELF, Falcone, pour n’en citer que quelques-unes (voir notre article « Les arbres qui cachent la forêt » -, c’est au total au moins 4 milliards d’euros – et probablement près de 10 milliards si on inclut les rétro-commissions – qui ont été détournés par Mitterrand et ses 40 voleurs en 14 ans. Takieddine n’est qu’un aimable amateur face à Mitterrand. Evidemment, ce dernier n’a pas détourné seul de telles sommes. Comment imaginer qu’un François Hollande, alors jeune conseiller à l’Elysée, n’ait pas été au courant de ces pratiques ? On peut aussi se demander pourquoi la justice n’a jamais vraiment cherché à savoir où était passé ce trésor de guerre des socialistes. Eva Joly a eu la possibilité d’instruire le dossier mais elle a sciemment cherché à protéger le pouvoir. L’essentiel de l’argent a été utilisé à des fins d’enrichissement personnel, pour financer les médias amis, pour acheter des personnalités, pour rallier certains trotskistes et bien sûr pour financer les diverses campagnes électorales. Une petite partie enfin a permis de financer des mouvements de gauche à travers le monde, à la demande de Tatie Danielle : les sandinistes, les tupamaros, le sous-commandant Marcos, les sahraouis et bien sûr Fidel Castro.

 

Les montants en jeu dans l’affaire Karachi – s’ils sont avérés – sont en fait ridicules eu égard aux turpitudes de l’ère Mitterrand. Pour instruire un véritable dossier à charge contre la droite, il fallait trouver un élément multiplicateur et de ce point de vue cette affaire est du pain béni. En mêlant le sang versé par des français à une opération financière, les socialistes et leurs relais traditionnels à gauche, – médias, syndicats de la magistrature, intellectuels de tous poils -, tentent de transformer une sordide affaire de commission en une opération à charge contre la droite à quelques mois des élections présidentielles.

 

La ficelle est grossière car sur le fond il est bien difficile de faire le lien entre le sang et l’argent:

–       Chirac n’a jamais donné l’ordre de suspendre le paiement des « commissions officielles » aux négociateurs du gouvernement pakistanais et aux amiraux,

–       Seule la « commission de service » vers Takieddine a (peut-être) été un peu rognée et personne n’ose imaginer que Takieddine a pu faire sauter le bus de la DCN.

 

L’analyse initiale de l’attentat a été faite par un ex-barbouze, Claude Thévenet, envoyé sur place pour dédouaner la DCN. Il est avéré que son rapport était totalement inconsistant. Les enquêtes plus sérieuses du juge Michel Debacq et de l’ex patron de la DGSE Alain Clouet ont tiré les deux conclusions suivantes :

–       L’attentat n’est très certainement pas l’œuvre d’Al-Qaïda, comme l’a affirmé le gouvernement pakistanais. L’organisation terroriste n’était pas implantée à Karachi à cette date et le gouvernement Pakistanais l’a désignée pour créer une diversion et pour détourner l’attention de la piste interne aux services pakistanais,

–       C’est probablement une lutte intestine entre différents services au sein du gouvernement pakistanais qui est à l’origine de l’attentat, mais il est quasiment impossible pour des enquêteurs externes de démêler les fils très complexes de ce drame. Cette thèse est également celle soutenue par le chef de la sécurité de l’ambassade des USA (Rondall Benelt) qui a été le premier sur les lieux, l’attentat s’étant déroulé près de l’ambassade américaine. Il a considéré que la DCN avait été visée car « elle constituait une cible facile, spectaculaire et significative liée à la marine ».

 

Aujourd’hui, plusieurs hypothèses sur les causes de l’attentat ont été identifiées et la vérité se cache probablement au sein de cette liste :

–       Une rivalité dans la marine entre des amiraux corrompus et leurs services islamistes,

–       Une bataille entre deux agences des services secrets pakistanais, l’IB (Intelligence Bureau) et l’ISI (Inter Service Intelligence). En janvier 2011, un journaliste pakistanais et un journaliste italien qui enquêtaient sur ces faits ont été exécutés,

–       Des représailles entre l’ISI et les services secrets indiens, dans le contexte de la vente par la France de cinq sous-marins. Les deux camps avaient des motifs pour perpétrer cet attentat. Il faut noter que les services indiens étaient alors très actifs au Pakistan,

–       La piste du Mossad, plus controversée, qui aurait agi car les sous-marins français auraient pu servir à lancer la « bombe islamique » sur Israël à partir du golfe d’Aqaba.

–       Un « épisode » d’une vague de terrorisme interne : le 27 janvier Daniel Pearl est exécuté, le 17 mars un attentat tue 5 personnes dont 2 américains, le 8 mai est perpétré l’attentat contre le bus de la DCN, le 14 juin un attentat contre le consulat américain fait 11 morts et 46 blessés.

 

Il faut observer enfin que, sans être la cause primaire de l’attentat, la négligence de la DCN l’a probablement favorisé. Les services de protection de la DGSE, Gérard Clermont et surtout Mustapha Laraich (SCTIP), avaient mis en garde la DCN sur une recrudescence probable des attentats et sur la recherche d’un coup d’éclat impliquant un maximum d’étrangers. La DCN n’a pas tenu compte de l’alerte, a réduit son niveau de sécurité et a continué à transporter ses employés dans un bus aux couleurs de la marine pakistanaise qui empruntait le même itinéraire chaque jour. L’attentat est survenu trois semaines après la première mise en garde.

 

Le juge Bruguière, pourtant tenace par ailleurs, avait renoncé à trouver les vrais coupables dans un pays où tout est possible mais où enquêter est impossible.

 

Le juge Trevidic a pris la suite. Il est de la catégorie d’Eva Joly : un ego à soulever les montagnes, une suffisance de petit coq, le narcissisme d’un dandy, la sureté de jugement d’un caporal, l’honnêteté d’un voleur à la tire. Et évidemment il tire à gauche toute et s’assure que chaque péripétie de l’affaire est relayée par les médias de gauche. Il ne se préoccupe aucunement des causes locales de l’attentat (il sait bien que toute enquête est impossible). Son seul but est politique : il faut atteindre la droite et impliquer directement Sarkozy. Sa méthode consiste à affirmer péremptoirement des hypothèses qui se transforment petit à petit en vérité : il affirme ainsi en Juin 2009 devant les familles de victimes que « la piste financière est logique ». Aucune enquête, aucun élément factuel ne vient étayer cette affirmation. Puis le 18 juin 2010, alors qu’aucun élément additionnel n’est apparu, il affirme « que la piste financière est crédible ». En 1936, Staline a rendu célèbre cette méthode d’enquête et de justice. Nul besoin d’éléments factuels pour que les accusés des procès de Moscou soient déclarés coupables : il suffisait à l’accusateur public de l’affirmer.

 

Les complices de Mitterrand qui se pavanent à la tête du PS, Hollande le premier, doivent bien rigoler : se faire avoir pour 32 millions alors qu’eux ont détourné plusieurs milliards impunément !

 

DANTON

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2 commentaires actuellement

  1. NUL
    WIKI a ceci de bien que toi qui es surement mieux renseigné, tu peux y apporter ton concours et tes lumières.
    Mais attention, que du sûr et du vérifié.
    C’est un peu plus hard tout de suite, non?

  2. wikipédia comme source,,,,????
    vraiment trop nul ……..
    quel travail partial et partiel !!!!!!!!!!!!!

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