« La Vérité, l'âpre Vérité »

Représentation des salariés dans l’entreprise. Et la démocratie, Bordel !

  • 17 juin 2015

 

Ce n’est un secret pour personne : les syndicats mobilisent très peu en France. Ils ont entre 5% à 10% de cotisants dans le secteur public et seulement entre 1% et 6% dans le secteur privé. Et le haut de la fourchette dans le privé est constitué des anciennes sociétés publiques.

Il y a longtemps que les syndicats français ont cessé de se préoccuper des salariés. Ils sont maintenant dans un système quasi mafieux où le seul but est de récupérer le maximum d’argent à travers tout un ensemble de mécanismes : subventions de l’état, représentations paritaires, détournement plus ou moins obscurs des fonds des comités d’entreprise, main basse sur le pactole de la formation continue au détriment de ceux qui en ont vraiment besoin, les chômeurs.

Ce système est totalement antidémocratique et a été pérennisé par la gauche, sans que la droite ose véritablement s’y attaquer. Le mode de désignation des délégués syndicaux fait que seuls les syndicats nationaux et très politisés peuvent in fine avoir des candidats. Leurs représentants défendent avant tout les intérêts de leur centrale syndicale et non ceux des salariés qui les ont élus.

Pour casser ce système, il y a une solution simple : réformer la règle de représentativité du premier tour des élections et autoriser les syndicats maison, non politisés. Dans la vaste majorité des entreprises, de tels syndicats remporteraient facilement les élections, laissant les grandes centrales parisiennes sur le bord de la route. Mais qui aura le courage de prendre cette décision ?

Evidemment, pour un gouvernement, il est plus facile de discuter avec cinq syndicats qu’avec une myriade de véritables représentants des salariés.

Et pourtant la gauche socialo-marxiste qui se gargarise de démocratie devrait s’interroger sur ce sujet : pourquoi bafouer un principe de base de la démocratie en refusant la représentation au premier tour de délégués indépendants ?

Dans le système actuel, les délégués du personnel au sein du Comité d’entreprise ou du CHSCT, aidés par les délégués syndicaux, appliquent des consignes politiques dictées par les états-majors parisiens. Cela crée une situation de conflit permanent et de bataille larvée avec la direction de l’entreprise qui est uniquement préoccupée par la survie de la société et n’a aucun agenda politique. Entre représentants des salariés et direction, les buts divergent totalement avec à la clé des grèves purement politiques, heureusement assez rares maintenant dans le secteur privé.

Dans beaucoup de PMI ou TPI en difficulté, ce sont les syndicats qui portent le coup de grâce et amènent le dépôt de bilan en défendant les positions marxistes et de lutte des classes de leur direction, plutôt qu’en se battant pour la survie de l’entreprise. De plus, le coulage sur le temps de travail préconisé en permanence par la CGT a mis nombres d’entreprises à l’origine bien portantes en décalage total avec la concurrence internationale.

Mais on ne s’arrête pas en si bon chemin. La loi Rebsamen, totalement vidée de ses quelques effets potentiellement positifs et retouchée dans le sens opposé par la gauche archaïque, veut maintenant imposer deux représentants des salariés dans les Conseils d’Administration des entreprises de plus de 1000 salariés. Si cette loi se met en place, les conseils deviendront progressivement, comme les Comités d’entreprise et les CHSCT, des lieux d’affrontement entre les buts politiques et nationaux des syndicats et les buts économiques et locaux des dirigeants. Car évidemment, il ne faut pas être naïfs, les postes de représentants des salariés seront trustés par les syndicats qui ont retireront tous les avantages notamment en terme de temps de travail allégé.

Et puis, pour ceux qui n’ont jamais eu le bonheur de rencontrer des délégués syndicaux, voici les principaux critères de recrutement – inavoués mais bien réels – utilisés par la CGT :

  • Frustré : le candidat a toujours échoué par la faute des autres et il n’a pas eu la chance de naitre riche,
  • Borné : le candidat est jaloux et veut se venger de la vie sur toute forme de hiérarchie,
  • Marxiste : le candidat doit être adepte de la lutte des classes, même s’il ne comprend pas très bien ce que cela signifie,
  • Discipliné : le candidat ne doit pas avoir d’état d’âme et doit appliquer les consignes données,
  • Musclé : un candidat grand et fort sera plus utile en cas de grève ou pour intimider des collègues hésitants,
  • Paresseux : le candidat doit être peu assidu à son travail et laisser aux autres le soin d’être assez cons pour aider les patrons.

Le syndicalisme est souvent le refuge des médiocres et des mesquins. Le critère de frustration est central et il doit être activé dès que possible pour mettre en cause la Société dans son ensemble ou la Société dans laquelle on travaille.

Espérons que la droite reviendra au pouvoir en 2017 et aura le courage de casser cette mafia qui a étendu ses métastases sur toute la société française et qui suce plus de 7 milliards d’euros par an à tous les pauvres couillons qui travaillent.

 

CLUB DANTON

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11 commentaires actuellement

  1. Et pour couronner le tout il y avait le pendant US créé pour affaiblir l’autre …

  2. Faut-il se souvenir d’un certain syndicat qui travaillait pour la Mère Patrie l’URSS avant son déclin….et la fin de 70 ans d’esclavage et de police de la pensée de goulag etc…
    Faut-il rappeler que ce syndicat soi disant ouvrier gangrénait bon nombre de grosse société et par pur esprit de Mafia interdisait tout embauche sans une carte adéquate !!!
    Voilà ce qui a fait un tort insigne aux syndicats le coté politisé …..

  3. J’aimerai assez connaitre ce que le rédacteur de ces lignes fait dans la vie . Il travaille ou bien ?

  4. Encore un analyse de merde dont l’argumentation principale est quand même de traiter les syndicalistes de feignants et de frustrés. C’est purement idéologique et sans fondement.

    Il n’y a pas de syndicats dans les TPE et très peu dans les PME comme vous le dites vous même (1a 6% de syndiqués essentiellement dans les grands groupes)

    Si la CGT est souvent arcboutée sur des postions parfois néfastes à tout le monde , ce n’est pas le cas pour les autres syndicats qui proposent souvent des gestions alternatives à des prises de décisions purement guidées par une logique financière à court terme

    On ne vous entend pas trop crier après les optimisations fiscales que pratiquent les grands groupes . 50 milliards par an de manque à gagner . La voilà votre dette !

    Pour information , je ne suis pas syndiqué mais je suis cadre dans un grand groupe…

  5. @tasserie henri
    Vous avez raison; ça n’ocure rien de bon pour l’avenir.

  6. Dans les deux cas ça s’appelle :
    ” La Divine Comédie ”.

  7. Il ne faut pas oublirer que les représentants syndicaux ne sont pas élus par les salariés mais nommés par les syndicats. Seuls les délégués du personnel, du CHS et des comités d’entreprises sont élus par des colèges de salariés.

  8. Comme toujours “CLUB DANTON” fait une excellente analyse.
    On pourrait citer beaucoup d’ exemples.

  9. et pourquoi le chiffre 50 pour pretendre à un comité d’entreprise ou à un chsct ,les pme n ’embauche plus au dela de 48 personnes mais font travaille régulierement des interimaires tt l’année .n’a t on pas le droit d’avoir de l’hygiene et de la securite mm si on n’est que 15 ou 20,aprés on parle de social ,ou il est le social ,et que dire ppour avoir un syndicat dans une entreprise c’est un parcours de combatant,à faire fuir les plus temeraires .

  10. avec la droite on avait une ocmentation tot les anné

  11. je voterais plus socialiste car il ne pense pas beaucoup anous les petit fonctionnaires deux ans et de mis sans ocmentation sur nos pensions jecrois que la vie a ocmenté depuis

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