La polémique sur le petit commerce ne cesse d’enfler et il est vrai qu’il y a une certaine injustice à les fermer en laissant leurs clients aller dans les supermarchés mais aussi et surtout sur les sites en ligne, Amazon et consorts.
Mais il faut tout de même réaliser qu’il y a bien un risque sanitaire associé au petit commerce car le but est bien de limiter les déplacements de population et les interactions.
Si on laisse ouvert les quelque 200 000 petits commerces non alimentaires on diminuera très peu l’affluence dans les supermarchés car les clients continueront à y aller mais ils achèteront simplement moins de produits.
En revanche ces petits commerces vont générer un flux considérable d’interactions. Pour faire marcher un petit commerce on peut considérer qu’il faut a minima 5 personnes en incluant vendeurs, caissières, transporteurs, manutentionnaires, parfois gardes de sécurité. Ce sont donc ainsi 1 million de cas contacts potentiels par jour qui sont créés.
Si on suppose que chaque commerce accueille 10 clients par jours, on ajoute 2 millions de cas contacts potentiels par jour.
Les petits commerces génèrent ainsi un flux additionnel de 3 millions de personnes par jour. Sur 20 jours de confinement, cela représente 60 millions d’occasions de générer des cas contacts !
Et porter le masque n’est malheureusement pas suffisant. Si on en croit le professeur Raoult, la transmission du virus se fait prioritairement par le toucher sur des objets qui restent infectés de 1 à 9 jours. A l’IHU de Marseille, les employés se désinfectent ainsi les mains avec du gel hydroalcoolique toutes les 20 minutes. Même si les commerçants désinfectent régulièrement leurs boutiques ils ne peuvent le faire en permanence. Vu le nombre d’interactions générées il est inéluctable que le virus se transmette.
Il faut se rendre à l’évidence : si on veut arrêter la dynamique de propagation, il faut limiter le nombre d’interactions et donc fermer les petits commerces.
CLUB DANTON
Bjr,
Je suis intéressé