« La Vérité, l'âpre Vérité »

Pour une interdiction de l’élevage hydraulique du bœuf

  • 17 mai 2011

Il est amusant de comparer l’impact environnemental de la fracturation hydraulique avec celui de l’élevage bovin.

Fracturation hydraulique

La fracturation hydraulique est présentée par ses détracteurs comme consommatrice de quantités astronomiques d’eau. Regardons les faits. La procédure la plus performante de fracturation hydraulique telle qu’elle existe à ce jour est typiquement la suivante :

–      A partir d’une plateforme de quelques milliers de mètres-carrés, 6 puits verticaux puis horizontaux sont forés,

–      Un bassin parfaitement étanche d’environ 20 000 m3 est construit à proximité de la plateforme,

–      Une première fracturation est effectuée sur le premier puits dans lequel les 20 000 m3 d’eau du bassin sont injectés. Typiquement, environ 13 000 m3 sont récupérés le solde restant en sous-sol,

–      Un complément de 7000 m3 d’eau est apporté et une seconde fracturation est effectuée sur le second puits.

–      Le procédé est répété sur les 6 puits. Au total 55 000 m3 d’eau auront été utilisés, dont 42 000 restent dans le sous-sol, à plus de 1500 mètres de profondeur,

–      Les 13 000 m3 d’eau résiduelle sont ensuite traités, par osmose inverse ou par distillation. Le concentrat obtenu est d’environ 3000 m3. Il peut être séché et génère une quantité de matière sèche d’environ 100 tonnes, qui peuvent être mises en décharge (5 camions).

En résumé, une fracturation hydraulique bien faite consommera environ 9200 m3 d’eau par puits et générera 2200 m3 d’eau résiduaire qui, après traitement, conduira à 17 tonnes de matière sèche.

On est loin des millions de m3 évoqués par les écolos !

Notre ami le bœuf écolo

Pour produire un bœuf « écolo », la consommation d’eau moyenne est la suivante :

–      3 060 m3 d’eau pour générer les quelque 8 500 kg de fourrage et nourriture nécessaires à l’alimentation du bœuf,

–      24 m3 d’eau pour abreuver notre bœuf,

–      10 m3 d’eau pour nettoyer l’étable,

–      90 m3 d’eau pour les opérations d’abattage et de traitement de la viande.

 

Au total, la production d’un bœuf nécessite 3 194 m3 d’eau. Un puits traité par fracturation hydraulique consomme ainsi l’équivalent de l’eau nécessaire pour produire 3 bœufs !

 

Par ailleurs notre ami le bœuf générera au cours de sa vie :

–      8 tonnes de déjections, qui par fermentation et oxydation formeront du méthane et du gaz carbonique,

–      90 000 litres de méthane, dont la contribution à l’effet de serre est 63 fois plus importante que celle du CO2. Cela représente ainsi l’équivalent de 5 670 tonnes de CO2.

 

Aucun puits de gaz correctement exploité et maintenu ne perd une telle quantité de méthane sur 20 ans.

 

Enfin, pour assurer sa santé et son hygiène, notre ami le bœuf utilisera des bactéricides, enzymes, vitamines, anabolisants (pas chez nous, évidemment), tensioactifs de lavage et polymères de traitement d’eau : en somme à peu près la liste des produits utilisés en fracturation hydraulique.

 

Conclusion : il faut vite – et sans réfléchir plus avant – interdire l’élevage hydraulique du bœuf, mais aussi des vaches à lait (oui, c’est nous), et par précaution des cochons, des volailles,… et des fonctionnaires. Malthus, quand tu nous tiens !

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