La classe politique de gauche – voire du centre et d’une partie de la droite molle – a soutenu du bout des lèvres l’intervention en Libye, en alternant propos de soutien et rétractations. Sa (courageuse) logique était la suivante : si l’intervention échoue, c’est évidemment la faute à ce va-t-en guerre de Sarko ; si elle réussit, on pourra toujours sortir quelques manifestations de soutien. La neutralité a bon dos.
Pendant 6 mois, la gauche a fait brûler des cierges pour que Sarkozy se plante. C’est raté et la gauche est fort ennuyée. Le Candidat Normal, qui est bien obligé de se réjouir de l’issue Libyenne, a exhibé la dernière venue en France de Kadhafi pour ne pas avoir à encenser trop ouvertement Sarkozy : il démontre ainsi qu’il n’a ni courage, ni sens de l’état. Il est vrai que la seule responsabilité qu’il ait jamais eue est celle d’orchestrer les croassements du marécage socialiste.
En fait, Sarkozy a donné une vraie leçon de courage et de politique internationale non seulement aux socialistes mais aussi aux Américains :
– aux socialistes, dont on peut être certain qu’aucun cornichon du bocal (pour reprendre l’expression de DSK) n’aurait été capable de se lancer dans l’aventure Libyenne, sans une garantie de réussite de 100%. Et le premier cornichon du bocal – celui qui se croit normal – n’aurait pas fait mieux que les autres. C’est ça leur courage. Même BHL, qui n’est pourtant pas de droite, l’a dit,
– aux Américains, qui ont certes apporté un soutien logistique, mais qui ont refusé tout engagement direct, au grand dam du reste de leurs militaires et des medias conservateurs comme Fox News. Les Américains ont pour habitude de commencer par bombarder à tout vent, écrasant ennemis et amis, puis d’essayer de réparer les dégâts en mettant un fantoche ayant vécu aux USA à la tête du pays. Sarkozy a montré que la France savait être plus subtile.
Napoléon avait déjà fait la triste expérience de la méthode américaine en Espagne : on ne gouverne pas un pays contre son peuple. Sarkozy a ainsi – le premier – soutenu les rebelles sans leur imposer de vues politiques mais seulement en leur procurant une aide désintéressée, ce qui est le plus efficace à moyen terme. Et la France est maintenant admirée par l’ensemble du monde arabe.
Ce succès Libyen est aussi rassurant sur l’aptitude des services secrets français qui ont bien manœuvré. Nous ne savons pas ce qu’ils ont fait exactement (heureusement) mais, de toute évidence, les rebelles ne se sont pas transformés de groupuscules désorganisés en unités d’élite capables de prendre Tripoli en quelques jours sans aide extérieure. La France et la Grande Bretagne ont joué les rôles clés dans cette transformation. Leurs services secrets ont de beaux restes et ont certainement donné une leçon aux têtes d’œuf du Pentagone.
Mais revenons à notre bocal de cornichons et remuons-le sous le soleil Libyen. Il tourne vite au rance ! Regardez Martine, François (dit le Normal), Ségolène, Manuel, Arnaud, et écoutez-les débiter leurs idées mesquines et leurs litanies de « y-a-qu’à-faut-qu’on » : ont-ils une tête à faire de la vraie politique ?
Encore merci Sarkozy. Vous incarnez la France qu’on aime.