Certains Jaunards ne donnent pas vraiment l’impression d’être dans la misère et on a le sentiment que, lorsqu’ils parlent de leurs ressources, ils en oublient une bonne partie.
Qui peut vraiment croire par exemple ce patron qui a vendu son petit commerce et prétend devoir maintenant vivre avec 900 euros par mois ?
Les familles monoparentales semblent surreprésentées parmi les Jaunards et leur situation est certainement difficile. Mais les mères seules qui viennent montrer leur feuille de paie sur les écrans pour faire pleurer les téléspectateurs oublient de mentionner tous les avantages dont elles bénéficient. Et ils sont nombreux car la France fait beaucoup d’efforts pour les aider. Citons pêlemêle :
- La pension alimentaire,
- L’aide au recouvrement de la pension alimentaire en cas de problème,
- La prestation compensatoire,
- La prime pour l’emploi, que Macron vient de relever,
- L’allocation de soutien familial (ASF),
- La prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE),
- L’aide à la garde d’enfant pour parent isolé (AGEPI),
- Le complément de libre choix d’activité,
- L’allocation de rentrée scolaire,
- L’aide personnelle au logement (APL),
- L’aide complémentaire municipale au logement (à Paris et ailleurs),
- L’assistance prioritaire pour une place en HLM,
- La caution logement garantie par l’Etat,
- Le tarif social modulé pour le téléphone,
- Le tarif social pour le gaz et l’électricité,
- Les réductions pour toutes les activités de loisir des enfants,
- Les réductions dans les transports en commun, en région parisienne notamment,
- Le tarif réduit à la cantine pour les enfants,
- Le soutien de nombreuses associations, …
Et puis bien sûr notre mère célibataire ne paie aucun impôt sur le revenu et aucune taxe d’habitation. Tout cela ne remplace évidemment pas un père absent mais ce n’est pas la faute à Macron…
Et puis il y a une autre catégorie de Jaunards qui n’arrivent soi-disant pas à vivre avec leurs revenus. Mais ce qu’ils appellent « vivre » c’est continuer à vivre tranquillement au-dessus de leurs moyens. Ce sont ceux qui n’ont rien économisé pendant leur vie professionnelle et qui ont tout dépensé en boisson, en voyage, en jeu, en drogue, dans le sexe,… Pour pouvoir continuer, ils veulent que la collectivité et ceux qui se lèvent tôt les prennent en charge. Les fourmis sont censés payés pour les cigales…
Il y a aussi les Jaunards aigris qui attendent l’héritage de leurs beaux-parents et qui aimeraient bien qu’ils meurent rapidement. Car le gilet jaune est maintenant devenu le costume derrière lequel se cachent les instincts les plus médiocres.
On nous explique que certains trouvent sur les ronds-points une solidarité qu’ils avaient perdue. Mais il y a en France des centaines de milliers d’associations qui visent à créer des solidarités sur à peu près tous les thèmes imaginables (et mêmes sur les inimaginables…). Point besoin des ronds-points et de leur corolaire – les casseurs – pour cela.
In fine, la plupart des Jaunards gagnent bien que les gendarmes et les CRS qui doivent affronter les casseurs que les Jaunards leur envoient.
La France est l’un des pays les plus redistributeur au monde avec un taux de prélèvement obligatoire de 46,7%. Le salaire brut moyen des 20% les plus riches de France est de 8x celui des 20% les plus pauvres mais après redistribution le ratio n’est plus que de 3x. Et pourtant on continue à entendre les Braillards jaunes vociférer contre les « riches ». Ce qu’ils veulent c’est simplement piquer encore un peu plus dans la poche de ceux qui travaillent pour remplir la leur…
Le droit de manifester ne serait-il réservé qu’à ceux qui ne possèdent rien? La protestation est multiforme et peut emprunter n’importe quel véhicule. Il manque deux choses à la France:
Une doite nationale qui défende notre pays dans un monde dans lequel la “loi du marché” est devenue celle du plus fort
Une gauche populaire qui défende les intérêts collectifs du peuple.
Aujourd’hui, nous avons une sorte d’élie internationaliste qui n’est ni de droite, ni de gauche et un peuple qui veut se raccrocher à la Nation prise au sens de Rousseau, c’est à dire renouer avec une sorte de lien “charnel” à cette nation;
Peu importe les griefs des manifestants pourvu qu’on ressoude les élites avec le peuple. De Gaulle ne disait pas autre chose dans le discours de Bruneval de 1947