Une fois de plus, on peut se demander si la multiplication est encore apprise dans les écoles en France. Et si elle est utilisée par nos politiques. Nos services financiers nationaux ne semblent manipuler que des additions et des soustractions mais ce qui est désolant, c’est que la France a été ruinée par les effets multiplicatifs, voire exponentiels, de certaines mesures de l’ère Mitterrandienne. Ni les politiques, ni les médias, ni les experts en tous genres, ni les conseillers économiques, ni les professeurs d’économie, ni la cour des comptes, ni les think-tanks spécialisés n’en parlent… La France et les français semblent avoir des œillères.
Il ne s’agit pas ici de critiquer ceux qui ne connaissent pas la règle de trois (comme X. Darcos) ou ceux qui ne savent pas qu’un hectare fait 10 000 m2 (comme B. Lemaire) mais d’évaluer les dégâts causés par Mitterrand, sa clique et ses successeurs, Fabius, Aubry et Strauss Kahn en tête.
Rappelons-nous. Tout a commencé lors de la présidentielle de 1981. Giscard avait alors annoncé l’embauche de 150.000 fonctionnaires au total sur son mandat. Ce chiffre était raisonnable et en proportion avec la forte croissance de la population. Pour se faire élire, Mitterrand a surenchéri massivement et a promis l’embauche de 210.000 fonctionnaires additionnels par an… Il n’a – heureusement – pas été en mesure de tenir cette promesse délirante qui aurait conduit à embaucher plus de 2,9 million de fonctionnaires sur 14 ans. Lui et ses avatars, DSK, Aubry et autres démagogues, ont quand même réussi à embaucher 1,5 million d’agents publics, c’est-à-dire environ 1,3 million de plus que ce qui était nécessaire pour administrer correctement la France. Et pour faire bonne mesure, Mitterrand et ses successeurs ont instauré en France la culture du loisir en réduisant la durée légale du travail de 39h à 35h et en baissant l’âge de la retraite de 65 à 60 ans, alors que l’espérance de vie ne fait qu’augmenter. Avec ces mesures, ils ont réussi à ruiner et à désindustrialiser la France.
Mais le cœur du problème de notre pays reste le coût considérable des fonctionnaires en surnombre. Comme l’avait dit un ancien Ministre du Travail, un fonctionnaire, c’est 42 ans de carrière, 21 ans de retraite et 10 ans de réversion, soit 73 ans à la charge de l’Etat.
Embaucher un fonctionnaire correspond ainsi à engager une dépense d’environ 3,5 million d’euros. Les 1,5 million de fonctionnaires de Mitterrand et de ses successeurs représentent ainsi une charge de 5.250 milliards d’euros, soit plus de deux fois le PIB de la France. Nous en sommes environ à mi-chemin (37 années sur 73) et nous avons ainsi dépensé plus de 2.650 milliards inutilement – plus que le montant de notre dette – et il nous reste à peu près la même somme à financer.
Mais le pire est à venir car ces 1,5 million de fonctionnaires sont progressivement remplacés puisque le nombre de fonctionnaires n’a pratiquement pas bougé depuis la fin de l’ère Mitterrand. Chirac n’a strictement rien fait et même Sarko n’a réduit le nombre de fonctionnaires qu’à la marge (environ 50 000). Hollande a augmenté le nombre d’environ 20 000 et Macron n’a rien fait en la matière et n’a rien l’intention de faire. Chaque année additionnelle coûte ainsi au pays environ 75 milliards, soit plus que le déficit du pays. Sans ces embauches massives, la France n’aurait pas de dette et serait à l’équilibre !
L’embauche massive de fonctionnaires est la mesure qui a le plus plombé notre pays mais Mitterrand ne s’en est pas contenté. Il a également fait passer l’âge de la retraite de 65 à 60 ans, ce qui représente une augmentation du temps de retraite de 5 ans sur une moyenne de 25 ans, soit 20% de plus. Or le coût actuel des retraites est d’environ 310 milliards, si bien que la mesure de Mitterrand nous coûte 62 milliards par an. L’âge de la retraite a été entretemps progressivement augmenté, notamment par Sarko, mais en prenant une durée minorée de 30 années, on arrive à un coût de 1.860 milliards.
Il faut enfin ajouter le fait que toutes ces dépenses additionnelles ont été entièrement financées par de la dette puisque le budget de la France est en déficit depuis 1974. Le coût additionnel annuel de cette dette varie bien sûr en fonction des taux mais on peut l’estimer à 30 milliards par an. Sur les 37 années écoulées, la dette de Mitterrand nous a ainsi couté 1.110 milliards.
Faisons maintenant une addition pour comprendre ce que nous a coûté Mitterrand jusqu’aujourd’hui :
- Coût des nouveaux fonctionnaires :2.650 milliards,
- Coût additionnel des retraites :1.860 milliards,
- Intérêt sur la dette générée :1.110 milliards,
- TOTAL :5.620 milliards.
Mitterrand nous a ainsi couté, par ces mesures visant à acheter son électorat et celui de ses successeurs socialistes, environ 2 années de PIB ! Cette somme est astronomique et l’addition continue à s’alourdir chaque jour. Les français sont-ils donc si nuls en math pour ne pas voir que les problèmes actuels de la France trouvent leur origine dans l’ère Mitterrand ?
La désindustrialisation de notre pays, l’abandon des classes moyennes et in fine le mouvement des gilets jaunes sont une conséquence de ce vol organisé car si seulement une fraction de cette somme avait été investie, notre pays serait resté une grande puissance industrielle. Or un pays sans une industrie forte coule et c’est l’industrie qui fait vivre les classes moyennes.
Et les solutions de la gauche révolutionnaire sont toutes suicidaires :
- Arrêter de payer notre dette : la France serait immédiatement ruinée car nous devons emprunter chaque année plus de 100 milliards pour payer nos fonctionnaires,
- Taxer les milliardaires : nous n’en avons que 39…
- Faire payer les riches : les 10% de foyers fiscaux les plus aisés paient déjà plus de 70% du total de l’impôt sur les revenus,
- Rétablir l’ISF : l’effet serait purement symbolique car la partie actions de l’ISF représente à peine 3 milliards et cet argent est en grande partie réinvesti dans les sociétés françaises.
La seule solution pérenne qui traite la racine du problème est de diminuer, vite et massivement, le nombre de fonctionnaires. Et qu’on ne nous dise pas que cela va réduire la qualité des services publics ! La surabondance de fonctionnaires a généré une myriade de postes inutiles, comme ces administratifs qui représentent 35% des effectifs à l’hôpital ou ces centaines de milliers de personnels de l’éducation nationale qui n’ont jamais vu un élève. Et ne parlons pas de la gabegie généralisée dans les collectivités locales dont l’exemple emblématique est le cabinet de la maire de Paris qui compte près de 200 membres…
Certains de nos politiques savent bien tout cela mais ils se taisent. Pourquoi ? Souvenons-nous de la chanson de Guy Béart « Le premier qui dit la Vérité, Il doit être exécuté ». Fillon avait dit que la France était un pays en faillite et il avait proposé de réduire le nombre de fonctionnaires de 350.000 : il a été exécuté… Sans sursaut, la France va dans le mur et se dirige tout droit vers une faillite façon Argentine. Elle est sur un tobogan et Macron aura du mal à arrêter seul la glissade.
CLUB DANTON
Parallèlement à la Suradministration du Pays,et à son train de vie,
la Théorie de la Civilisation Post-industrielle à poursuivi son oeuvre de Destruction massive d’emplois productifs.
Aidée en cela par le principe de précaution, parapluie ultime, multipliant les règlements et normes “Chapeau”, et les inspections à répétition.
En bref, à tous les échelons, les Administrations ont leurs intérêts propres et se méfient les unes des autres.
Les dossiers, synthèses, codes et normes se multiplient de façon précisément exponentielle alors que le nombre de fonctioonaires croit linéairement.
En première instance il serait intéressant:
-De réduire le nombre de dossiers chapeaux, normes et taxations diverses des secteurs productifs, par exemple en homogénéisant les critères d’audit).
-De dégager les inspecteurs ainsi démobilisés de secteurs surabondants (Locaux <Départementaux <Régionaux <Nationaux <partenaires sociaux).
-Ah, j'allais oublier: interministériels (Intérieur-industrie-environnement-…Et intermédiaires dits "de précaution").
-Payer les fonctionnaires à ne rien faire, faciliterait mutations et restructuration, diminution de dossiers à suivre, linéarisation des coûts, amortissement des frais courants dans les Ministères de tutelle.
Un Audit de tous les Services Officines Comités Associations ONG qui bouffent au râtelier de l Etat devient urgent ! mais quel est celui ou celle qui est prête à se tirer une balle dans le pied !!!???…
Ce commentaire ne peut naître qu’au beau milieu d’admirateurs de l’ultralibéralisme où seul le marché doit faire la loi…!! Théorie qui, d’ailleurs ne fonctionne pas plus sau pour les 1%, bien évidemment…!! Keynes s’en bidon était les flans…!!