Le télétravail a eu le mérite de faire découvrir à tous que pour de nombreux employés les 7 heures de présence quotidienne sont remplies par moins de 3 heures de travail effectif. Beaucoup de salariés aimeraient pérenniser cette situation car non seulement ils travaillent moins mais de plus leurs journées sont rallongées par la suppression de une voire deux heures de temps de transport.
La réflexion coté employeurs est cependant bien différente car beaucoup ont réalisé qu’ils avaient probablement 30% d’emplois inutiles et ils s’interrogent maintenant pour savoir comment supprimer cette dépense énorme, notamment dans les métiers qui emploient beaucoup de personnel.
Licencier étant très difficile en France, la rupture conventionnelle est souvent la solution privilégiée. On peut étaler les ruptures sur une période assez longue et réorganiser au fur et à mesure le travail. C‘est la solution privilégiée par les petites et moyennes entreprises qui vont ainsi progressivement réduire leurs effectifs dans les années qui viennent.
Certains « télétravailleurs » ont pressenti un bon filon et envisagent leur avenir avec une certaine méthode.
La première étape consiste à arracher le maximum de son employeur lors de la négociation de la rupture conventionnelle. Beaucoup arrivent à obtenir entre 6 à 12 mois au-delà de l’indemnité légale.
Ce petit pactole acquis, la deuxième étape vise à maximiser la durée d’indemnisation du chômage, en utilisant toutes les ficelles connues : on commence par une formation, on refuse les premiers postes qui sont bien sûr trop loin ou trop peu payés,…. En cette période où Pôle Emploi va être débordé, les contrôles vont se relâcher et notre « télétravailleur-chômeur » va pouvoir tenir au moins 2 ans, 3 ans s’il a plus de 50 ans.
La dernière étape consiste à organiser sa nouvelle vie. Certains choisiront de ne rien faire du tout, comme ils en ont pris l’habitude, et d’attendre tranquillement la retraite. Ceux qui ont une certaine dextérité pourront faire des petits boulots, payés au noir et qui leur permettront de voir venir. D’autres encore s’occuperont de leurs enfants, une tache autrefois dédiée à la mère au foyer mais qui va migrer vers le père télétravailleur-chômeur.
Enfin, les plus déterminés en profiteront pour déménager dans un coin tranquille où il n’y a aucun emploi qualifié ce qui leur permettra de ne plus chercher de travail tout en ayant bonne conscience et de se cuire tranquillement au soleil.
Et bien sûr toutes ces « téléchômeurs » seront les premiers à manifester contre tout et à blâmer le monde capitaliste pour leur triste sort.
Oui, la prolongation du télétravail en France sera le « téléchômage ».
CLUB DANTON
La culture de la fainéantise bien installée en France.. Et on veut faire une nation active … C’est une nation qui ne peut produire que des taxes et charges pour payer cette fainéantise. Il est à noter que majoritairement ce ne sont pas des techniciens mais des administratifs qui déjà ont souvent des avantages et des absences hors du commun. Mais n’est-il pas de notoriété mondiale que l’argent est gratuit en France ….