Les Jaunards veulent qu’on leur rende « l’argent » et pour suivre le mouvement plusieurs hebdomadaires ont fait récemment un concours de la couverture la plus stupide !
Marianne a ouvert le bal avec son titre « Mais que font-ils du pognon ! ». Même Valeurs Actuelles, pourtant généralement mieux inspiré, s’y est mis en titrant « Impôts, Rendez l’argent ! ». Les articles de Valeurs Actuelles sont étayés et plus mesurés que la une mais ils laissent tout de même entendre qu’il y a d’un côté ceux qui paient et de l’autre celui qui reçoit : Macron.
Ceux qui paient l’impôt – peu de Jaunards en font partie – aimerait qu’on leur en rende une partie. Mais comment rendre l’argent qui est dépensé ?
- Va-t-on éjecter ceux qui ne paient pas d’impôt de l’hôpital ?
- Allons-nous demander à nos chères têtes blondes (et moins blondes) de rembourser leurs études ?
- Allons-nous demander aux associations de tous poils de rembourser les sommes versées par l’Etat ?
- Va-t-on arrêter de subventionner les journaux et va-t-on supprimer les niches fiscales dont bénéficient les journalistes ?
- Allons-nous réduire les retraites pour alléger le déficit ?
- Allons-nous supprimer toute aide aux familles ?
- Va-t-on en finir avec les allocations chômage ?
Ce que les français ne veulent pas voir c’est que la dépense publique totale – financée par les prélèvements, impôts, taxes… – a atteint en 2018 le niveau astronomique de 1294 milliards pour une population de 65 millions, soit environ 20 000 euros par français.
Ainsi, tout français, quel que soit son âge, qui ne paie pas 20 000 euros en impôts, taxes et prélèvements vit aux dépens de ceux qui paient plus et qui sont qualifiés de riches. Les « riches » sont simplement ceux qui ont mieux réussi ou qui travaillent plus que la moyenne et qui sacrifient tout pour avoir le privilège de payer pour les autres…
Dit autrement, pendant sa durée de vie, tout français qui n’a pas rendu à l’Etat 1,3 million d’euros a vécu partiellement à la charge de la société. Et bien évidemment ce sont ceux qui paient le moins d’impôts qui reçoivent le plus car le système français est massivement redistributif.
Macron a bon dos car le problème de la France vient de très loin. Il trouve son origine du temps du Conseil de la Résistance qui a conduit au pacte entre de Gaulle et les communistes. Cette collectivisation du pays a ensuite été amplifiée par Mitterrand et ses successeurs socialistes qui ont réussi à embaucher 1,4 million d’agents publics. Chirac n’a rien fait pour freiner le mouvement. Seuls Pompidou, Giscard et Sarkozy – même si ce dernier a été pris dans la tourmente financière de 2009 – ont tenté d’inverser la tendance.
Macron essaie de redresser le pays et de le réindustrialiser. Les français sont collectivement pour mais chaque français impacté individuellement est contre.
La pente est savonneuse et on se laisse aller…car la France est le pays de l’Autruche.
CLUB DANTON
Et la masse salariale des services publics tous confondus surtout la grande quantité qui ne fait pas les 35 h sans compter les jours de repos supplémentaires et les RTT à rallonge, des politiques nationaux et locaux voire ceux de l’Europe et de la multitude d’organismes internationaux, des syndicalistes qu’il faut payer ????
C’est là le vrai problème et Macron se garde bien d’y toucher et l’auteur ferait bien mieux de creuser un peu ce domaine là pour limiter les frais de fonctionnement qui explosent dans notre triste pays. Mais peut-être en fait-il parti et il ne faut surtout pas se couper le matelas de billets sous les pieds.