Lors de l’élection présidentielle américaine de 2004, Kerry avait été qualifié par ses adversaires de candidat Flip-Flop car il changeait d’avis sur tout en permanence.
En France, nous avons trouvé notre Flip-Flop : François Hollande. Sa méthode : dire à son auditoire ce qu’il veut entendre. Son principe : ne pas avoir de convictions et ne surtout pas s’appliquer à soi-même ce qu’on préconise aux autres.
Prenons un exemple récent qui en dit long sur le personnage. Hollande l’assure : « il n’aime pas les riches». Mais cela ne l’empêche surtout pas d’organiser ses mondanités avec BHL, le prince de l’intelligentsia bobo parisienne, dans l’un des restaurants les plus chics et les plus chers de la capitale, Chez Laurent. Si la rencontre devait permettre au candidat socialiste de reconquérir le cœur d’un BHL emballé par la fougue guerrière de Nicolas Sarkozy, elle aura surtout mis en évidence la déconnexion de François Hollande avec le quotidien des Français. Voici la cantine de François Hollande :
Quelle cohérence et quelle éthique peut-on trouver à un politicien qui prononce le dimanche un discours enflammé contre «l’empire de la finance » et « une société pervertie par l’argent-roi », et qui déjeune le mardi dans un quatre étoiles parisien (aux prix ridiculement élevés) avec l’un des «intellectuels» les plus emblématiques de la pensée unique de Saint-Germain ?
A lire le menu du restaurant Laurent, le peuple de gauche doit quelque peu tirer la langue en voyant les agapes de son représentant (Reblochon 1er, à nous la garde rouge !). La salade de mâche à 140 euros ne constitue en effet qu’une entrée. François Hollande et BHL ont ensuite pu déguster un petit carré d’agneau pour 92 euros avant de terminer sur une note sucrée avec un ananas rôti pour la bagatelle de 30 euros. Espérons qu’ils n’aient pas pris de vin…
Un délicieux écrin pour causer de la crise et de cette “France d’en bas” si chère au parti socialiste. Des retrouvailles placées sous le signe de l’élégance et de la discrétion. Une chose est sûre : au parti socialiste, on aime le peuple… mais on n’aime pas le voir de trop près !
Dans un tout autre domaine, examinons le bilan de Hollande à la tête de la Corrèze.
La Cour des Comptes a relevé à plusieurs reprises que la Corrèze avait le triste record d’être le département le plus endetté de France, avec un taux trois fois plus élevé que la moyenne nationale.
La Cour des Comptes reconnaît que l’endettement de la Corrèze était déjà très élevé en 2008, lorsque François Hollande en est devenu Président.
François Hollande a-t-il pris les mesures qui s’imposent pour désendetter sa région, lorsqu’il a pris connaissance de la situation que lui a laissée son prédécesseur ?
Bien au contraire ! Selon le rapport de la Cour des Comptes, il y avait, en 2007, 831 employés au conseil général. En 2009, un an après l’arrivée de Hollande, et donc un an après avoir constaté que le déficit hérité était très élevé, il y avait 1 218 employés dans les bureaux du conseil général ! En langage socialiste, freiner la dette, c’est multiplier par 1,5 le nombre de fonctionnaires.
Mais pour réduire la dette, c’est bien connu, embaucher 50% de fonctionnaires en plus n’est pas suffisant : il faut aussi augmenter les dépenses. Et en matière de dépenses, Hollande est un expert :
– En 2009, il a offert 5 400 ordinateurs aux collégiens de 5ème et à leurs professeurs, et il a recruté quatre techniciens pour assurer le bon fonctionnement de ces ordinateurs,
– En 2011, alors que la crise économique fait des ravages partout en France, il enfonce le clou et décide d’offrir 4 000 Ipad (bonjour le Made in France) aux collégiens de 6ème. Il en coûtera aux Corréziens, – et au commerce extérieur de la France -, 4 millions d’euros.
Et puis, comme tous les donneurs de leçon socialistes, Monsieur Hollande a ses caprices. On ne compte plus les réceptions au château de Bity, – château des Chirac, ce qui explique peut-être la position de Jacques Chirac sur Hollande -, où de somptueuses fêtes sont organisées par Hollande et payées par la collectivité.
Comparaison n’est pas raison mais l’exemple de la Corrèze est tout de même édifiant. Les dépenses sont dans les gènes des socialistes et ils ne peuvent tout simplement pas les réduire.
Mais il serait tellement vulgaire de juger François Hollande sur la réalité de sa gestion corrézienne et sur ses amis mondains, quand ses promesses sont si rassurantes.
Bonne nuit petits français, endormez-vous bien, le bon Père Hollande veille sur vous !
DANTON
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